Obligation d’e-reporting : un aspect important dans le cadre de la facture électronique 2026
05 novembre 2021
05 novembre 2021
L’obligation d’e-reporting sera effective avec le passage obligatoire à la facture électronique en BtoB. En effet, les entreprises devront transmettre à l’administration fiscale toutes les données de transaction qui permettent d’établir un contrôle de TVA. Cette évolution est un changement profond qui place la donnée au centre de la relation entre les entreprises et l’administration fiscale.
Découvrez dans cet article :
Tout abord, revenons à l’obligation de la facture électronique en BtoB ou e-invoicing. Seul le BtoB est concerné par le passage à la facture électronique. Les entreprises échangeront entre elles leurs factures dans des formats structurés, facture EDI, ou mixtes à l’instar de Factur-X. Les factures électroniques seront acheminées via des plateformes tierces. Ces plateformes sont dans l’obligation d’extraire et de transmettre à l’administration fiscale des données permettant d’établir des pré-déclarations de TVA.
Il s’agit d’un modèle de facturation nommé « Clearance ». Avant chaque émission de facture, le fournisseur d’un bien ou d’un service doit recevoir confirmation de la part de l’administration fiscale avant de facturer l’acheteur. Ainsi, l’émission de chaque facture est de ce fait, déclarée et autorisée par l’administration fiscale.
Cependant, pour l’administration fiscale, les principaux objectifs du passage à la facture électronique sont de lutter contre la fraude à la TVA et d’obtenir une visibilité en temps réel sur l’activité et la santé des entreprises. Il est donc nécessaire d’obtenir toutes les données de toutes les transactions commerciales des entreprises.
Comme l’administration l’explique dans son rapport La TVA à l’ère du digital en France :
« Pour autant, l’obligation légale de facturation électronique ne peut s’étendre, au niveau fr, au-delà̀ des transactions domestiques. De même, il n’est pas envisagé́ d’étendre l’obligation de facturation électronique aux transactions vers les particuliers (B2C). L’obligation de facturation électronique doit donc s’accompagner d’une obligation de transmission de données (« e-reporting ») non couvertes par la seule facturation électronique entre entreprises domestiques ».
Toutes ces données vont permettre de pré-remplir les déclaratifs de TVA et de mieux évaluer les montants de TVA à recouvrir. Cela permettra de détecter en amont les opérations frauduleuses, minoration de chiffre d’affaires et déclarations inexactes.
La mise en œuvre de l’e-reporting s’effectuera simultanément au passage à l’obligation de la facture électronique. Le calendrier est identique à celui de l’obligation de la facture électronique :
Le calendrier a été réactualisé par l’amendement n°I-5395 déposé le 17 octobre 2023.
Les données qui doivent être transmises proviennent de trois sources. Toutes les données doivent être transmises dans un format structuré permettant des traitements automatiques.
Les données à transmettre pour chaque transaction sont :
Un numéro client pourra être transmis, notamment lorsqu’il s’agit de ventes en ligne. Aucune donnée nominative du consommateur ne sera transmise.
Les données à transmettre sont :
La TVA devient exigible au montant du paiement de la facture. En conséquence, les acheteurs doivent transmettre à l’administration fiscale pour chaque facture électronique réceptionnée la date et le montant du règlement.
La fréquence de transmission des données va dépendre du régime fiscal de l’entreprise. A l’heure actuelle, il s’avère que les modalités définitives restent à définir. Cependant, voici ce qu’envisagent la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques) et l’AIFE (Agence pour l’informatique Financière de l’Etat) suite aux derniers ateliers de travail menés conjointement :
D’autre part les données transmises seront :
Pour le paiement des achats, pour chaque facture électronique réceptionnée, l’acheteur devra retourner un statut de type : « reçu », « approuvé », « mise en paiement », « litige ». Cela permettra aussi à la DGCCRF de suivre le respect des délais de paiement.
La donnée se place au cœur des relations entre les entreprises et l’administration fiscale. Avec le passage à la transmission par voie électronique des données de TVA et le pré-remplissage des déclarations, les entreprises se retrouvent avec une charge administrative simplifiée et allégée. Pour produire des données fiables et sincères, les entreprises devront mettre en place des automatismes de traitements. Elles gagneront ainsi en visibilité sur leur activité.
La dématérialisation des processus Purchase-to-Pay ou P2P permet d’attribuer à chaque facture fournisseur au fil de l’eau un statut de « conformité pour mise en paiement » ou de « mise en attente pour litige » et de transférer ce statut à l’administration fiscale afin de répondre aux exigences d’e-reporting des données de paiement.
Pour aller plus loin à propos de la dématérialisation des factures fournisseurs, ses règles et ses enjeux pour l’entreprise.
Avec des données mises à jour en temps réel, les responsables des entreprises accèdent à une meilleure visibilité :
Avec l’e-reporting, la relation entre les entreprises et l’administration se transforme. En effet, les déclarations complétées par les entreprises ne permettent plus de calculer la TVA due et ne servent plus de base aux contrôles. Par conséquent, c’est l’analyse des données réelles qui permettra de calculer la TVA et de détecter les fraudes.
Depuis plus de trente ans, Tenor accompagne les entreprises dans la digitalisation de leur processus et propose des solutions de facture électronique. Pour aller plus loin sur le sujet contactez-nos experts et clarifier vos attentes en terme d’e-invoicing.