EDI et Blockchain – Comment l’EDI et la Blockchain se complètent ?
07 janvier 2021
07 janvier 2021
EDI et Blockchain sont deux technologies amenées à se côtoyer dans les prochaines années. La Blockchain, technologie prometteuse pour beaucoup, technologie sulfureuse pour d’autres ! Peu importe, la Blockchain est depuis 2008 une réalité. Selon une étude de Linkedln Learning la Blockchain est une des compétences les plus demandées en 2020.
Selon IBM, la technologie Blockchain fait partie des technologies fondamentales de la transformation digitale des entreprises aux côtés de l’Intelligence Artificielle, de l’Internet des Objets et de la Machine Learning.
Hors la sphère des crypto-monnaies, les domaines d’applications sont nombreux, les POC (Proof Of
Concept) se multiplient et aujourd’hui de premières mises en production se déploient pour tracer, pour certifier, etc.
Technologie de stockage et de transmission de l’information : certains prédisent que la Blockchain remplacera prochainement l’EDI.
EDI et Blockchain sont-ils concurrents ? L’EDI sera-t-il remplacé par la Blockchain ? L’EDI et la Blockchain sont-ils complémentaires ? Nous allons répondre à ces interrogations dans la suite de l’article.
L’EDI est une solution de communication de données d’entreprise à entreprise. Les documents échangés par EDI sont traités par des ordinateurs et non par des personnes, ces documents électroniques doivent être normalisés.
L’EDI (Echange de Données Informatisé ou Electronic Data Exchange) est l’échange de données de système d’information à système d’information, dans des formats structurés et standardisés.
L’EDI supprime les manipulations de documents, supprime les ressaisies d’informations, automatise et sécurise les transmissions entre ordinateurs et traite des volumes importants de documents et de documents d’une machine à l’autre.
Les solutions EDI permettent de dématérialiser : les échanges commerciaux et financiers entre entreprises, banques, les déclarations fiscales et sociales aux administrations.
Les bénéfices de l’EDI sont :
La Blockchain est une Technologie de Registre Distribué (DLT, Distributed Ledger Technologies) conçue pour enregistrer et suivre des informations ou des transactions qui peuvent être de toutes natures, des transactions financières, des documents, des titres de propriété, etc.
La Blockchain apparue en 2008 avec le Bitcoin est une technologie de stockage, de données et de transactions.
La Blockchain peut être considérée comme une grande base de données sans administrateur.
Le mathématicien Jean-Paul Delahaye définit la Blockchain comme « un très grand cahier, que tout le monde peut lire librement et gratuitement, sur lequel tout le monde peut écrire, mais qui est impossible à effacer et est indestructible. ».
Chaque nouvel enregistrement inscrit dans la Blockchain est lié au précédent, et est répliqué dans les mémoires de multiples ordinateurs. Ces enregistrements sont des blocs d’informations, chaînés les uns avec les autres, d’où le nom de Blockchain « chaîne de blocs ».
Une fois entrée, l’information enregistrée, cryptée et horodatée, ne peut jamais être modifiée, écrasée ou effacée. Seule une nouvelle information corrective peut-être entrée.
C’est ainsi que la totalité de l’historique des informations peut être suivi au fil du temps y compris les tentatives de modifications. Cette fonctionnalité de traçage est la plus importante de la Blockchain.
Pour l’automobile un Système EDI automobile, pour la logistique une Solution de communication EDI BtoB, tous deux basés sur la Blockchain, les travaux de GS1 pour une convergence EDI et Blockchain.
Décrit par Rahul Guhathakurta, dans « The Age of Blockchain » le concept d’un système EDI automobile basé sur la Blockchain a pour objectif d’améliorer la transparence de la chaîne logistique et de lutter contre la fraude et la contrefaçon. L’alliance de l’EDI et de la Blockchain permet une relation authentifiée entre le constructeur automobile, le fabricant d’équipement d’origine, OEM (Original Equipement Manufacturer), et le concessionnaire automobile. Chaque transaction EDI (ASN ou DESADV) vérifie dans une Blockchain l’authenticité des OEM expédiés.
Parmi les travaux présentés à la FIATA (Fédération internationale des associations de transitaires) en 2019, une plateforme de partage de données EDI alimentée par une Blockchain. Le message EDI n’est plus transmis point à point mais transmis à un réseau de partenaires authentifiés inclus dans une Blockchain. Cette solution permet une diffusion immédiate et simultanée d’une information sécurisée, véridique à tous les tiers habilités.
En ce qui concerne le commerce international, les transitaires, logisticiens, transporteurs, assureurs, douanes, exportateurs, importateurs partagent tous une seule et même information authentifiée. Cela permet d’accélérer et sécuriser les transactions
financières liées à l’opération.
Pour faciliter l’adoption de la Blockchain par les entreprises et le partage des informations stockées, catalogues produits, traçabilité des origines des produits, événements logistiques, GS1 travaille à promouvoir les normes GS1, ISO, EPCIS (Electronic Product Code Information Services) auprès de la communauté Blockchain.
Investissement élevé, reconnaissance juridique, manque d’interopérabilité, compétences techniques encore rares, …, restent autant de défis à relever pour une adoption de la Blockchain à une grande échelle.
Malgré un potentiel reconnu dans de nombreux cas d’utilisation, les crypto-monnaies restent les seules applications d’envergure de la Blockchain. Bien que de nombreuses entreprises et organisations travaillent sur des projets Blockchain, des défis restent encore à être relevés.
La Blockchain est une technologie encore coûteuse tant en investissement qu’en exploitation. EY estime à 600 000 $ la construction d’une plateforme Blockchain et le coût de chaque transaction reste très élevé et les perspectives de retour sur investissement sont incertaines. Cependant les évolutions technologiques actuelles laissent prévoir une nette réduction du coûts des transactions. Dès lors les retours sur investissement seront acceptables.
La reconnaissance juridique des transactions sur les Blockchain donne encore lieu à des discussions entre états
et organisations mondiales. Plusieurs états des Usa, la France, La Chine reconnaissent les transactions sur les Blockchain dans leurs législations.
L’OMC, Organisation Mondiale du Commerce, propose des directives liées à l’adoption de la Blockchain par le commerce électronique.
Les différentes Blockchain qui vont voir prochainement le jour devront être interopérables comme tous systèmes de réseau. Dès maintenant GS1, Microsoft, IBM travaillent dans ce sens.
La demande de compétences Blockchain augmente fortement, il s’agit d’une compétence les plus demandées en 2020. De nombreux ingénieurs informatiques sont dans des formations liées à la Blockchain. Les compétences seront bientôt sur le marché de l’emploi.
« L’EDI ne disparaîtra pas », l’EDI et la Blockchain se complètent pour faciliter le passage à une nouvelle organisation des Supply Chain vers des SupplyChain 4.0
Pour résumer simplement, un système EDI basé sur la Blockchain va améliorer la diffusion de l’information.
Non seulement l’EDI conserve ses fonctions d’échanges d’informations entre machines pour leurs traitements par
les applications métiers.
Et de plus, avec la Blockchain l’information échangée sera authentifiée comme véridique et aussi partagée en totalité ou partiellement à l’extérieur de l’entreprise auprès des tiers habilités à accéder à la
Blockchain.
La question est sous quelle échéance une prochaine génération d’EDI basé sur la Blockchain remplacera les protocoles EDI actuels pour une nouvelle organisation des SupplyChain ?
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De fait nous proposons des solutions EDI en SaaS, OnPremise et même en WebEDI. Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à parcourir cet excellent article sur la différence entre Web EDI et EDI en SaaS ou encore celui sur les avantages du webEDI.