Qu’est-ce que le Green IT et la sobriété numérique ?
07 juillet 2023
07 juillet 2023
Le réchauffement climatique, les crises énergétiques amènent toutes les organisations à adopter une stratégie de sobriété numérique.
Dans les entreprises, au même titre que la cybersécurité et la protection des données personnelles, la sobriété numérique doit aujourd’hui être prise en compte dans le choix des solutions numériques et dans les usages et pratiques qui en découlent.
Dans cet article, découvrons ce qu’est la sobriété numérique et comment les éditeurs de logiciels et prestataires informatiques adaptent leurs offres pour un numérique plus responsable.
Etymologiquement, la sobriété numérique signifie un usage mesuré ou modéré des services numériques auxquels accèdent entreprises, administrations et particuliers. La sobriété numérique s’inscrit dans la thématique d’un numérique responsable dont l’objectif est de réduire l’empreinte écologique des TIC, Technologies de l’Information et de la Communication.
Frédéric Bordage, fondateur du collectif GreenIT.fr, donne dans son ouvrage Sobriété numérique, les clés pour agir (2019), deux sens à la sobriété numérique :
Ainsi, la sobriété numérique consiste à peser le pour et le contre de ses choix numériques en raison de leurs impacts environnementaux.
Au niveau mondial, le numérique représente :
Soit l’équivalent de 2 à 3 fois l’empreinte carbone de la France.
Mettre en œuvre une démarche de sobriété numérique consiste à agir sur trois axes différents :
Jusqu’à aujourd’hui, le paradigme des développements numériques était l’innovation et la performance. Avec la prise de conscience du réchauffement climatique et de la nécessité de réduire les émissions de carbone, le développement numérique est devenu à la fois solution et problème.
Lorsqu’on utilise nos terminaux, ordinateurs et smartphones, nous sommes dans l’immatériel. Nous occultons entièrement toute l’infrastructure nécessaire qui rend nos usages numériques possibles : les datacenters et leurs systèmes de refroidissement, les câbles sous-marins, les antennes 5G, etc.
En ce qui concerne les bénéfices environnementaux du numérique, on retrouve généralement une réduction du papier ainsi que des déplacements.
Les logiciels sont des outils performants qui permettent d’améliorer les processus industriels, d’utiliser les ressources de façon plus efficace, de réduire les consommations d’énergie dans les secteurs des transports et d’optimiser l’usage des intrants agricoles.
Mais leur utilisation nécessite des microprocesseurs (CPU), des terminaux qui consomment de l’électricité.
Le Big Data ou cette accumulation invisible de données et de connaissances qui proviennent d’Internet, des réseaux sociaux et de l’IoT permet aux analystes, ingénieurs et aux scientifiques de modéliser des prévisionnels pour mieux anticiper et corriger les tendances de consommations d’électricité et d’émissions de Gaz à Effet de Serre. Mais cela exige à nouveau des logiciels, des moyens de calculs et consomme de l’énergie.
Pour réduire l’empreinte carbone des logiciels et permettre que les bénéfices apportés par leur utilisation soient largement supérieurs à leurs impacts négatifs, les éditeurs sont incités à fabriquer des logiciels verts.
L’éco-conception des logiciels consiste à fabriquer des logiciels qui :
L’objectif est de mettre fin à l’obésiciel ou bloatware, cette tendance de produire des logiciels toujours plus riches de fonctionnalités non-essentielles à la fonction principale.
Mener une politique qui concilie la transformation numérique et la sobriété numérique est le défi que rencontrent toutes les entreprises de nos jours.
Le risque est :
L’équilibre à trouver ne passe-t-il pas par une transformation numérique pilotée ? Par les gains de productivité, par les réductions de coûts d’exploitation et aussi par les opportunités de réduction de l’empreinte carbone par le numérique ?
Tenor s’engage dans une démarche éco-responsable. Découvrez notre démarche visant à rendre notre activité plus sobre et plus éco-responsable dans cet article.