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Qu’est-ce que le Green IT et la sobriété numérique ?

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Le réchauffement climatique, les crises énergétiques amènent toutes les organisations à adopter une stratégie de sobriété numérique.

 

Dans les entreprises, au même titre que la cybersécurité et la protection des données personnelles, la sobriété numérique doit aujourd’hui être prise en compte dans le choix des solutions numériques et dans les usages et pratiques qui en découlent.

 

Dans cet article, découvrons ce qu’est la sobriété numérique et comment les éditeurs de logiciels et prestataires informatiques adaptent leurs offres pour un numérique plus responsable.

 

Qu’est-ce que la sobriété numérique ?

 

Etymologiquement, la sobriété numérique signifie un usage mesuré ou modéré des services numériques auxquels accèdent entreprises, administrations et particuliers. La sobriété numérique s’inscrit dans la thématique d’un numérique responsable dont l’objectif est de réduire l’empreinte écologique des TIC, Technologies de l’Information et de la Communication.

Les objectifs de la sobriété numérique

 

Frédéric Bordage, fondateur du collectif GreenIT.fr, donne dans son ouvrage Sobriété numérique, les clés pour agir (2019), deux sens à la sobriété numérique :

  1. « une utilisation du numérique dictée par la raison et lorsque c’est nécessaire » ;
  2. « une conscience des impacts de nos usages quotidiens en ayant un regard critique. Il s’agit de développer une posture globale de sobriété́ dans ses comportements et ses conceptions en mettant en place des gestes quotidiens ».

 

Ainsi, la sobriété numérique consiste à peser le pour et le contre de ses choix numériques en raison de leurs impacts environnementaux.

Quels sont les impacts environnementaux du numérique ?

 

Au niveau mondial, le numérique représente :

  • 4,2 % de la consommation de l’énergie primaire ;
  • 0,2 % de la consommation d’eau ;
  • 5,5 % de la consommation électrique ;
  • 4,0 % des émissions de Gaz à Effet de Serre.

Soit l’équivalent de 2 à 3 fois l’empreinte carbone de la France.

Quelles sont les origines de l’empreinte carbone du numérique ?

 

  • 78 % provient de la fabrication, de la distribution et du recyclage des équipements numériques (terminaux, smartphones, serveurs, routeurs, etc.) ; soit l’extraction de terres rares, l’énergie, le transport, la distribution ;
  • 22 % provient des usages : soit la consommation d’électricité des terminaux, serveurs et datacenters.

 

Comment mettre en place une démarche de sobriété numérique ?

 

Mettre en œuvre une démarche de sobriété numérique consiste à agir sur trois axes différents :

Axe 1 – Apprendre à mesurer l’empreinte carbone du numérique

 

  • C’est-à-dire établir un bilan carbone du numérique incluant :
    • Le cycle de vie du matériel utilisé : sa fabrication, son usage, son recyclage,
    • Les activités du numérique : les logiciels, la dématérialisation des documents, les envois de mails, le stockage de données, l’archivage électronique, etc.

 

Axe 2 – Choisir des solutions numériques partagées et durables

 

  • Rationaliser les équipements informatiques ;
  • Utiliser des infrastructures mutualisées ;
  • Recourir à des solutions logicielles cloud ;
  • Choisir des logiciels respectant les principes d’écoconception.

Axe 3 – Adopter des gestes éco-responsables

 

  • Respecter les durées légales de conservations des documents ;
  • Nettoyer les boites mails des mails périmés, des spams et des pièces jointes ;
  • Limiter le nombre des impressions papiers.

 

 

L’offre numérique pour un numérique plus responsable ?

 

Jusqu’à aujourd’hui, le paradigme des développements numériques était l’innovation et la performance. Avec la prise de conscience du réchauffement climatique et de la nécessité de réduire les émissions de carbone, le développement numérique est devenu à la fois solution et problème.

 

Les paradoxes du numérique

 

Notre perception du numérique

 

Lorsqu’on utilise nos terminaux, ordinateurs et smartphones, nous sommes dans l’immatériel. Nous occultons entièrement toute l’infrastructure nécessaire qui rend nos usages numériques possibles : les datacenters et leurs systèmes de refroidissement, les câbles sous-marins, les antennes 5G, etc.

 

En ce qui concerne les bénéfices environnementaux du numérique, on retrouve généralement une réduction du papier ainsi que des déplacements.

 

Les logiciels

 

Les logiciels sont des outils performants qui permettent d’améliorer les processus industriels, d’utiliser les ressources de façon plus efficace, de réduire les consommations d’énergie dans les secteurs des transports et d’optimiser l’usage des intrants agricoles.

Mais leur utilisation nécessite des microprocesseurs (CPU), des terminaux qui consomment de l’électricité.

 

Le Big Data

 

Le Big Data ou cette accumulation invisible de données et de connaissances qui proviennent d’Internet, des réseaux sociaux et de l’IoT permet aux analystes, ingénieurs et aux scientifiques de modéliser des prévisionnels pour mieux anticiper et corriger les tendances de consommations d’électricité et d’émissions de Gaz à Effet de Serre. Mais cela exige à nouveau des logiciels, des moyens de calculs et consomme de l’énergie.

 

Pour réduire l’empreinte carbone des logiciels et permettre que les bénéfices apportés par leur utilisation soient largement supérieurs à leurs impacts négatifs, les éditeurs sont incités à fabriquer des logiciels verts.

 

L’éco-conception des logiciels

 

L’éco-conception des logiciels consiste à fabriquer des logiciels qui :

 

  1. Soient compatibles avec matériels et systèmes informatiques déjà en place, pour éviter de changer à chaque nouvelle version ;
  2. Possèdent des algorithmes optimisés pour moins consommer de puissance de calcul, soit moins d’énergie ;
  3. Soient débarrasser de toutes les fonctions inutiles ou non utilisées pour réduire leur taille mémoire ;
  4. Possèdent des interfaces épurées et compatibles avec l’ensemble des terminaux.

 

L’objectif est de mettre fin à l’obésiciel ou bloatware, cette tendance de produire des logiciels toujours plus riches de fonctionnalités non-essentielles à la fonction principale.

 

Concilier transformation numérique et sobriété numérique

 

Mener une politique qui concilie la transformation numérique et la sobriété numérique est le défi que rencontrent toutes les entreprises de nos jours.

 

Le risque est :

  • Soit de basculer dans du greenwashing en privilégiant la communication en verdissant la transformation numérique, dans ce cas, l’image de l’entreprise sera dégradée tant en interne que pour ses clients ;
  • Soit de freiner la transformation numérique au nom de la sobriété numérique, dans ce cas, l’entreprise se trouvera en difficulté face à ses concurrents.

 

L’équilibre à trouver ne passe-t-il pas par une transformation numérique pilotée ? Par les gains de productivité, par les réductions de coûts d’exploitation et aussi par les opportunités de réduction de l’empreinte carbone par le numérique ?

 

Tenor s’engage dans une démarche éco-responsable. Découvrez notre démarche visant à rendre notre activité plus sobre et plus éco-responsable dans cet article.